Avant Ardèchois, je n'étais pas tout à fait un inconnu pour les télé spectateurs,puisque
   j'avais déjà joué dans "Les pelouses de Bagatelle,les bas fonds,le voleur d'enfants et la   
   tête à l'envers.Mais grace à ce feuilleton qu'ils ont pu suivre durant six semaines,mon visage
   leur est devenu familier.Un lien s'est établi avec les gens cela m'a rapproché de ceux des
   campagnes,vers qui vont mes affinités.
   29 mai 1978.(interview de Jeannick Le Tallec)

  
Je n'ai pas décidé d'être comédien toute ma vie ce que je fais en ce moment passe avant ma
   carrière,ma réussite sociale.Il y a une déontologie du métier d'acteur.Elle implique l'obligation
   d'assumer l'effrayante liberté qui donne et,partant,celle de savoir dire non.Il ne faut pas à tout
   prix devenir un produit de consommation.Je ne veux pas être traîté à la manière d'une lessive.
   Comment,alors que je suis reçu à la table de gens authentiques,qui gagnent durement leur vie
   pourrais-je me prostituer,pour de l'argent,en acceptant de tourner des films pornos?je ne me
   sentirais plus le droit de m'asseoir en face d'eux! rentrer dans le système serait de me couper
   du monde vrai,de mon aliment.
   On ne peut recharger la batterie que dans un monde vrai.Un artiste est en position d'attente.il
   ne donnera jamais que ce qu'il a et ce qu'il reçoit.Or il est impossible de se maintenir en état de
   grâce douze mois sur douze.
   29 mai 1978  (interview de Jeannick Le Tallec)

   Je venais d'écrire un"Commissaire Moulin" lorsqu'on m'a demandé d'écrire un scénario pour"Les cinq
   dernières minutes".Cela m'a beaucoup amusé car j'étais complétement lancé dans cette univers
   d'enquêtes et l'histoire m'est venue d'un jet.Autrement dit,j'étais très agréablement piégé par les
   pièges que je tendais moi-même dans mon scénario aux comédiens.
   22 septembre 1982

  
         Vous savez,Toussaint Rouveyre! celui qui incarnait Ardéchois, cœur fidèle... De cet anti-héros, Sylvain Joubert, son interprète, s’est toujours senti proche. Et en un mois ce Breton, matelot de 16 à 18 ans, tout frais sorti du Conservatoire, devint une vedette. Alors, pour ne pas être marqué à vie par le personnage, il s’est très vite tourné vers l’écriture. Mais il aime à rappeler qu’il est aussi alpiniste, fut pompier volontaire dans l’Hérault et qu’il est avant tout scénariste: il vient d’achever une série, Les feux de la Saint-Jean, et met la dernière main à un roman! Pour la télé, il a écrit La maison d’Albert, L’amuseur. Pour le cinéma, il a tourné Rioda, Les supporteurs. Pour la radio, il a enregistré l’œuvre de Montaigne, et s’attaque à la Divine Comédie, de Dante. Touche-à-tout, à la fois diseur et acteur, il a quelque peu la nostalgie de la caméra mais refuse d’interpréter un de ces personnages récurrents qui envahissent l’écran. Il est vrai que lorsqu’on a eu la chance d’interpréter des rôles aussi vrais que cet Ardéchois –qu’il reverra pour "mesurer son évolution intérieure"–, on devient exigeant. La Cinquième, 12.00.
 15 juin 1995 (Mirti Florence.)
 



              



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